Site de la commune de Saint-Béat-Lez

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Depuis la nuit des temps, l’homme occupe la Haute Vallée de la Garonne. On l’appela le peule des garumni. A l’époque de l’âge de fer, il laissa le témoignage de cultes mystérieux sur le site de Géry.

Plus tard,  la vallée fut occupée par les romains à l’époque de Pompée, en 75 avant Jésus-christ.

Ces populations autochtones furent décrites par Jules César comme très endurantes, attachées à leur pays, tenaces dans leurs vieux usages et leurs croyances antiques.

Les romains donnèrent alors au futur Saint-Béat le nom de Passus Lupi, le Passage du Loup. Le passage était si étroit entre les carrières et la Garonne qu’ils voulaient dire que seul un loup pouvait y circuler à l’aise ou qu’il y était si fréquent qu’il semblait exercer un droit de passage.

Les romains découvrirent et exploitèrent le marbre qui fit dès lors la réputation de l’antique cité. Aujourd’hui, son festival du marbre et de la sculpture en témoigne toujours.

De Passus Lupi à Saint-Béat

Au moyen age, durant le IXe siècle, les habitants de Passus Lupi reçurent de Charlemagne les reliques de Saint-Béat et de Saint-Privat. Ils choisirent le nom du premier: Saint-Béat était né.

Au XI siècle, les religieux bénédictins construisirent un des joyaux de l’art roman commingeois, le prieuré, qui rayonna sur tout le Haut Comminges, puis une église.

A la même époque, les seigneurs de Saint-Béat dotèrent la ville d’un château-fort, symbolisé par sa tour actuelle et ses remparts.

Saint-Béat, ville royale

Les seigneurs, les prieurs, les consuls firent de Saint-Beat un centre économique, administratif et religieux incontournable, trait d’union entre la France et l’Espagne.

Sous le règne de Louis XI, la ville devint ville royale.

Sa position stratégique aux portes de l’Espagne lui valu l’appellation de Clef de France. Ses consuls la dotèrent d’un système complet de défense en agrandissant le château et en édifiant des portes et des murailles autour du bourg.

Saint-Béat jouissait de privilèges importants en vertu d’une convention d’alliance et de paix entre la France et l’Espagne. Elle pouvait ainsi commercer  en étant exemptée de taxes et droits imposés par les rois de France.

Parallèlement, la vie religieuse resta intense comme en témoignent les nombreuses églises et chapelles, Saint-Laurent de Géry, Saint-Etienne de Ladivert, Saint-Roch.

Saint-Béat dans la tourmente

En 1855, à la suite d’une effroyable épidémie de choléra qui tua 100 personnes sur 800 habitants, la  vierge actuelle fut édifiée et une chapelle fut élevée sur les remparts de la forteresse.

Saint-Béat, et son enfant célèbre

Le général Galliéni né en 1849, l’homme des taxis de la Marne, demeura fidèle à sa ville natale toute sa vie. Cette dernière, reconnaissante, lui érigea une statue en marbre blanc.

Aujourd’hui, Saint-Béat reste une cité chargée d’histoire, toujours dynamique, tournée vers l’avenir tout en sachant conserver les valeurs des temps anciens.