L’église Saint-Privat
L’église Saint-Privat ouverte tous les jours pendant la saison estivale, et son trésor visitable gratuitement avec dons libre les vendredi, samedi et dimanche de 16h à 18h30 jusqu’au 31 août.

Histoire
L’Eglise Saint-Privat, joyau de l’art roman du XIIe siècle, classée monument historique en 1994. Cet édifice a été construit par les bénédictins en 1120 pour y accueillir un prieuré, aujourd’hui disparu. Le dernier logeait dans le presbytère qui jouxte l’église.
Elle abriterait les reliques de saint-Béat et de saint-Privat, dont leur crâne, reçus de l’empereur Charlemagne.
Voici la légende de saint-Privat.
Saint Privat était un chrétien au IIIe siècle après JC, habitant dans une grotte sur le bord du mont Mimat dans le Gévaudan.
Il participait aux réunions chrétiennes de Mende et était connu pour sa générosité envers les pauvres.
Un jour, les alamans (un ensemble de différentes populations germaniques qui tentaient d’élargir leur territoire par des raids et des saccages) arrivèrent au Gévaudan. Ils croisèrent saint-Privat et lui demandèrent de livrer la population. Saint-Privat refusa et fut enfermé dans un tonneau de clous pointés et jeté du haut de la montagne. Selon une autre version, il fut brûlé. Son lieu de martyre est devenu un lieu de pèlerinage.
“Saint-Béat serait le moine asturien Béatus de Liebana en Espagne, ayant combattu l’hérésie adoptianiste au VIIe siècle et connu pour son “Commentaire de l’Apocalypse”, selon le guide de présentation du trésor de l’église de Saint-Béat”, écrit par Isabelle Sourroubille, Conservatrice déléguée des Antiquités et Objets d’Arts.
Selon le site du monastère franciscain santo Toribio de Liébana :
“Béatus [était] un moine du milieu du VIIIe siècle qui, en 776, écrivit un livre intitulé « Commentaire sur l’Apocalypse » pour expliquer le texte hermétique de saint Jean. Pour ce faire, Béatus s’appuya sur les œuvres des Saints Pères, ce qui témoigne de l’importante bibliothèque que ce monastère devait posséder.
Il est entré dans l’histoire de l’art parce que les différentes copies de ce codex réalisées dans d’autres monastères ont commencé à inclure des miniatures dont les thèmes et les techniques ont été fondamentaux pour l’évolution de la peinture et de la sculpture mozarabe et romane.
D’autre part, Beato composa l’hymne “O Dei Verbum” pour la fête de Saint-Jacques dans la liturgie mozarabe, dont l’éloge de l’Apôtre marqua le début du culte de Saint-Jacques comme saint patron de l’Espagne et conduisit à la découverte du tombeau de Saint-Jacques.
Beatus joua un rôle majeur dans les controverses théologiques du VIIIe siècle. […]
L’empereur Charlemagne lui-même fut impliqué dans le processus, convoquant un concile à Ratisbonne, au cours duquel la position de Beatus sur l’hérésie fut ratifiée. Il participa également activement à la vie publique à cette époque de l’histoire, au cours de laquelle le royaume des Asturiens fut formé.”
Vous pouvez trouver toutes les informations sur les offices célébrés à l’Eglise sur le journal paroissial mensuel du site paroisseluchon.com
Le trésor de l’église saint-Privat comporte des statues en bois polychrome classées du XIIe et XVIe siècle, des reliquaires, de nombreuses pièces d’orfèvrerie du XVIe siècle, ainsi que de riches chasubles brodés à découvrir.
